2020 a dépassé toutes nos attentes en termes d’évolution des modes de travail. Si certaines entreprises et salariés ont eu du mal à s’adapter à ces changements accélérés par la crise sanitaire, il est désormais courant d’entendre parler de “travail en remote” ou de “digital nomadisme”. Chez Daveo, nous avons fait l’expérience d’un télétravail partiel et d’un total remote en l’espace de quelques mois. Lumière sur ces nouveaux phénomènes de société, aussi hétéroclites que dans l’ère du temps.
1. Télétravail : un phénomène accéléré par l’épidémie COVID-19
Le télétravail s’est affirmé partout dans le monde en réponse à la crise sanitaire. Cette pratique, très peu répandue en France jusqu’avant les débuts du confinement, a bouleversé nos habitudes de façon permanente. La dématérialisation de nos modes de travail et la digitalisation des technologies de l’information ont rendu possible cette évolution, en permettant à chacun de s’adapter progressivement et de retrouver un certain équilibre.
Un sondage réalisé par Odoxa pour Adviso Partners, Challenges, France info et France bleu nous livre que, avant le reconfinement, 1 français sur 5 travaillait à distance. Parmi les interrogés, 29% souhaitaient avoir la possibilité de télétravailler davantage.
Du côté des entreprises, certaines ont ajouté le télétravail partiel à leurs habitudes en laissant parfois le choix à leurs salariés quant au nombre de jours de télétravail. Quand d’autres ont favorisé le télétravail 5/5j. C’est le cas par exemple de LinkedIn, Dell, Microsoft ou Heetch.
En effet, le télétravail permet également aux entreprises une optimisation budgétaire, en économisant notamment sur les dépenses courantes ou sur la surface des locaux amenées à se réduire pour certaines. Une étude menée par Gartner révèle que, suite au premier confinement, 74% des directeurs financiers des entreprises interrogées souhaitaient maintenir 5% des effectifs en télétravail complet. Ce renversement de situation peut être perçu comme un effet long-termiste des changements de nos habitudes suite au coronavirus. Alexander Bant, vice-président de la recherche chez Gartner, voit notamment cela comme « un exemple de l’impact durable de la crise actuelle sur la façon dont les entreprises s’organisent. Les directeurs financiers, déjà sous pression pour une gestion rigoureuse des coûts, perçoivent clairement une opportunité de réaliser les avantages de coûts d’une main-d’œuvre en télétravail ».
Un de nos clients du secteur bancaire en ligne a lui aussi dû rapidement prendre les mesures nécessaires suite à l’annonce du premier confinement. Si aucun employé n’était auparavant autorisé à travailler à distance, il leur a fallu faire preuve d’adaptabilité pour assurer la continuité de leurs services face à la crise. Le passage en télétravail de l’ensemble des employés était non seulement une étape qu’ils n’avaient pas prévu, mais aussi une première, réalisée sans filet. Ilan Sitbon, Project Manager chez Daveo, ajoute : “L’adaptation fut extrêmement rapide au niveau de l’infrastructure et des solutions techniques mises en place. Les réactions ont été favorables et chacun s’est adapté à cette période de confinement. Une étape forte a été franchie par le client”. Suite à cette expérience, la structure prévoit d’être plus souple quant au travail à distance et de proposer des jours de télétravail à ses employés. La crise sanitaire leur a permis de découvrir un nouveau mode de fonctionnement pouvant par la suite développer non seulement une plus grande confiance envers leurs employés, mais aussi un mode de travail plus flexible.
En ce sens, il n’est désormais plus étonnant de voir de nombreuses entreprises proposer du télétravail dès l’embauche. Nous avons ainsi vu l’apparition de méthodes et de lieux de travail hybrides : espaces de coworking, salons, jardins, cafés… en France comme à l’étranger (quand la situation s’y prête).
2. La popularisation du nomadisme digital : fonctionnement et métiers concernés
Le nomadisme digital n’est pas une notion récente. Cette association de termes désigne la possibilité de travailler partout dans le monde, simplement grâce à son ordinateur et une connexion Internet. Si les freelances étaient, il fût un temps, les principaux concernés par cette pratique, nous voyons désormais de plus en plus de salariés adopter le nomadisme digital, notamment depuis le début de la crise sanitaire.
Attention toutefois, on pourrait penser que ce dernier serait synonyme d’une vie lointaine, d’une plage de sable blanc, chaleur et cocotiers : que nenni. La nouvelle démarche digitale nomade est d’abandonner sa vie urbaine pour retrouver une vie plus saine et moins chère en périphérie ou à l’étranger. Il répond également aux besoins de voyage et d’aventure de certains, pour qui il était devenu possible (dans un contexte plus classique) de mélanger à son calendrier visioconférences et visite du Machu Picchu.
Pour d’autres, il est plutôt question de confort. Nous faisons actuellement face à une deuxième vague de l’épidémie et un reconfinement partiel. Étant donné qu’il est recommandé de rester chez soi, il est plus agréable, pour ceux qui le peuvent, de passer du temps dans une maison de campagne plutôt que dans un 20m² à la fois bureau, chambre et pièce de vie.
Le nomadisme digital a donc lui aussi développé de nouvelles caractéristiques, s’adaptant ainsi à la période incertaine dans laquelle nous vivons. Nous pouvons cependant nous demander si ces évolutions vont perdurer, ou s’il ne s’agit que d’éléments à la temporalité marquée. Assisterons-nous à la naissance d’un nomadisme digital “après COVID-19”, ou il sera possible de passer quelques jours en entreprise et le reste en télétravail dans un lieux qui aura été choisi pour le confort qu’il apporte ? Les entreprises vont-elles trouver des limites à cette pratique ?
3. Vers de nouvelle normes : attentes des employés et réponses des entreprises
Comme vous avez pu le constater, le nomadisme digital a le vent en poupe. Les attentes de chacun ont rapidement été amenées à évoluer au cours de ces derniers mois, et il n’est désormais pas rare d’entendre de nouvelles recrues comme des salariés séniors solliciter des jours de travail à distance. Si pour certains il s’agit de réduire le temps passé dans les transports en commun, le télétravail est, pour d’autres, une habitude déjà ancrée dans leur mode de fonctionnement.
Chez Daveo, une charte télétravail a été lancée en février 2019, en premier lieu en phase test. Elle établit notamment les champs d’application du télétravail, son organisation, ses modalités, les droits du télétravailleur… Elle offrait ainsi aux salariés pour qui le télétravail était applicable, la possibilité de bénéficier de deux jours de travail à distance par mois. Cette phase test a notamment permis à Daveo de trouver une organisation qui lui convenait, tout en testant les outils de télétravail.
Ainsi, lorsque tous les salariés ont été appelés à travailler en remote en mars 2020 au vue de la situation sanitaire, la bascule en télétravail complet a été plus abordable pour grand nombre d’employés. Avec ce second confinement et des employés de nouveau en remote, les normes se sont de nouveau adaptées: les employés ont désormais la possibilité de venir sur site un jour par semaine en cas d’extrême nécessité.
4. Quels sont les nouveaux challenges des entreprises ?
Ces changements vont de pair avec de nouveaux challenges, notamment lorsqu’il s’agit de maintenir le lien entre les salariés, de rassembler autour de valeurs communes, de créer des relations professionnelles.
En effet, la situation actuelle a rendu impossible le fait d’échanger avec ses collègues autour d’un café, ou de prendre une pause déjeuner ensemble. Les liens se desserrent, chacun est de plus en plus isolé. Car si le télétravail peut être source d’épanouissement et de bien-être, il peut aussi devenir une contrainte, particulièrement dans le cas où il est forcé.
Une étude du Baromètre Paris Workplace réalisée sur près de 2 000 employés indique que le télétravail est un facteur d’isolement. En effet, les salariés peuvent rapidement se sentir esseulés, souvent stressés, inquiets. Parmi les interrogés, 64% de ceux qui se sentent “parfois isolés” pensent rester moins de 5 ans dans leur entreprise actuelle. Car l’entreprise a un réel enjeu social qu’il est important de souligner : elle doit être source d’épanouissement, et à fortiori renforcer un sentiment d’appartenance chez les salariés.
Si les relations entre collaborateurs au sein de l’entreprise sont importantes, la qualité de ces relations est elle aussi un facteur décisif pour générer du bien-être et de la performance. Il est donc important pour l’entreprise d’être créateur de conversations, d’établir des situations où chacun peut s’exprimer, partager son avis. L’échange est important, il permet de concevoir des liens et d’entretenir l’existant, de partager des valeurs et sentir que chaque individu fait partie d’un tout. La culture d’entreprise, qu’elle soit déjà ancrée ou évolutive, prend donc toute son importance.
Les événements sociaux en remote sont eux aussi primordiaux. Cela peut aussi bien passer par la création de groupes de conversations pour ceux qui partagent un intérêt commun que par des groupes de travail, ou des sessions de partage de connaissances sur des sujets spécifiques.
Ainsi, nous vu naître en interne #DaveoGotTalent, ou les collaborateurs peuvent partager leur talent avec la communauté et se montrer créatifs. Nous fédérons les équipes autour d’événements ou les participants peuvent, par exemple, expliquer aux futurs parents le portage bébé, pendant que d’autres apprennent à confectionner un masque en tissu. Ce type d’événements rassemble une douzaine de participants par session. Alors que les DJ sets, organisés en fin de semaine mêlant musique et apéro, rassemblent quant à eux une centaine de collaborateurs. C’est une occasion à ne pas rater pour se retrouver, échanger virtuellement et apprécier des performances de membres de la team Daveo !
“Nous avons l’habitude chez Daveo de profiter de chaque occasion pour se réunir, et la situation actuelle n’allait pas nous priver de ces moments de partage et de convivialité. Nous avons ajusté nos rituels sociaux, nous nous sommes adaptés mais nous avons pris autant de plaisir à nous retrouver durant ces sessions”, déclare Mathieu Delin, Directeur général chez Daveo.
L’adaptabilité des entreprises est mise à l’épreuve, chacun doit ainsi trouver un fonctionnement qui lui correspond afin de rebondir face à cette situation inédite, où créativité et solidarité trouvent toute leur importance.
Si vous avez apprécié la première partie de cet article, nous vous donnons rendez-vous début décembre pour en découvrir plus sur les évolutions managériales nées de cette situation si particulière que nous traversons.